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À propos de cette exposition en ligne

Quelles méthodes ont été utilisées pour restaurer les œuvres de Télidon dans cette exposition?

Travaillant à partir d'une collection de fichiers numériques sauvegardés sur des disquettes restaurées, John Durno a dirigé le processus de restauration des œuvres de Télidon pour cette exposition. À l'aide d'un rare décodeur Télidon de première génération et de la dernière copie restante du logiciel MVDI de Microstar, Durno a pu afficher des images et permettre l'interaction avec NAPLPS. La chance est un élément clé de ce processus, car de nombreux logiciels et équipements nécessaires à la restauration ont été conservés dans les coulisses par des centres d'artistes autogérés, des collectifs et des organismes financés par des fonds publics, malgré leur disparition généralisée des sphères commerciales.

D'où viennent les œuvres présentées dans l'exposition?

En 2018, alors qu'elle travaillait comme coordonnatrice de la programmation chez InterAccess, Shauna Jean Doherty a aidé à remanier les archives de l'organisation après que le centre ait déménagé de l'avenue Ossington à la rue Dupont. Au cours de ce processus, elle trouva plusieurs boîtes étiquetées « Télidon » qui contenaient des disquettes sur lesquelles figuraient des œuvres d'art. C'est de là que proviennent la majorité des œuvres d'art de cette exposition numérique. D'autres documents proviennent des Archives de l'Université de Victoria, de Vtape, des archives personnelles de Paul Petro et de la bibliothèque du Musée des sciences et de la technologie du Canada.

Qui participe à ce projet d'exposition en ligne?

Ce projet a bénéficié de nombreux contributeurs depuis ses débuts en 2018, notamment des artistes, des chercheurs, des traducteurs, des coordonnateurs, des techniciens et des partenaires communautaires. Pour la liste des collaborateurs au lancement de l'exposition, veuillez consulter la page Crédits. L'exposition est financée par Musées numériques Canada et est hébergée par InterAccess, avec le soutien administratif de son personnel. Shauna Jean Doherty, John Durno, Bill Perry et Susan Kordelewski sont responsables de la demande de financement pour cette exposition.

À propos d'InterAccess

Où se trouve InterAccess?

Depuis 1983, InterAccess loue des espaces d'exposition et des studios partout à Toronto, principalement dans le quartier Queen Street Ouest. Actuellement, InterAccess est situé au 950, rue Dupont, près de l'avenue Ossington à Toronto. IA comprend un studio de nouveaux médias pour la production ainsi qu'un espace éducatif et une galerie pour l'exposition.

Comment est InterAccess maintenant?

InterAccess continue de soutenir les artistes, les commissaires et les travailleurs culturels aux frontières des nouveaux médias et des pratiques émergentes grâce à l'accès aux studios, aux ateliers et aux possibilités d'exposition. Par le biais de l'éducation et de la programmation, IA travaille à un art répandu et culturellement résonnant, qui fait appel à la technologie de manière critique.

Quel est le lien entre InterAccess et Télidon?

Lorsque l'artiste Vidéotex Bill Perry a impressionné Bell Canada avec ses graphiques Télidon, l'entreprise lui a prêté un système d'information Télidon pour qu'il puisse réaliser d'autres graphiques. Perry a localisé l'ordinateur à Trinity Square Video (TSV) pour établir un projet intitulé « Télidon at Trinity Square Video », avec Ric Amis. L'objectif était de donner aux vidéastes de TSV l'accès à la technologie par le biais d'une série d'ateliers. Le projet a connu un tel succès qu’est né un nouveau centre d’artistes comme Trinity, dédiée au Vidéotex et appelée Toronto Community Videotex (TCV), qui a ensuite été rebaptisée InterAccess (IA). TCV a été fondée par Bill Perry, Nina Beveridge, Geoffery Shea et Paul Petro, tous des artistes qui expérimentent avec Télidon.

À propos de la technologie Télidon

Qu'est-ce qui rendait Télidon spécial lorsqu'il a été inventé?

Bien que les graphiques Télidon nous semblent grossiers maintenant, ils étaient considérés comme assez avancés par rapport aux graphiques bitmappés volumineux caractéristiques des services de Vidéotex concurrents tels que Minitel, en France. Le compromis était que les graphiques Télidon nécessitaient une plus grande puissance de calcul pour le rendu, ce qui faisait grimper les coûts du matériel Télidon au-delà de ce que le marché pouvait facilement supporter.

Y avait-il quelque chose de semblable à Télidon dans d'autres pays?

Les systèmes Vidéotex comme Télidon ont été pendant un certain temps au centre de l'intérêt international. De nombreux pays ont développé une capacité de vidéotex, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Australie et l'Afrique du Sud, avec plus ou moins de succès. Le système français Minitel, qui a connu le plus de succès, a été le système qui a duré jusqu'en 2012. Minitel a également été déployé avec succès au Brésil sous le nom de Teletexto.

Pourquoi le système Minitel de la France a-t-il été couronné de succès et pourtant Télidon ne l'a pas été?

Les premiers services de Vidéotex présentaient un problème d'emblée : peu de gens étaient prêts à acheter des décodeurs et des terminaux coûteux avant que le contenu et les services Vidéotex ne soient disponibles en quantité et en qualité suffisantes pour en valoir la peine, alors que les fournisseurs de contenu ne voulaient pas créer des quantités substantielles de contenu tant qu'un marché n'existait pas. La France a contourné ce problème en donnant des terminaux Minitel aux abonnés téléphoniques, créant ainsi un vaste marché de Vidéotex prêt à l'emploi grâce à un financement public.

Quand Télidon a-t-il cessé d'être utilisé?

Le soutien du gouvernement au projet Télidon a pris fin le 31 mars 1985 et les divers services commerciaux qui en découlent ont fermé peu de temps après.

Pourquoi Télidon n'a-t-il pas connu le succès qui avait été prédit?

La technologie Télidon a été confrontée à son manque de contenu et à son équipement, à la fois en termes de coût et de production. Les fabricants ne voulaient pas produire de l'équipement Télidon sans une variété d'applications pour lui donner un attrait de masse. En même temps, les créateurs d'information de Télidon étaient réticents à dépenser des sommes importantes pour le développement sans auditoire garanti. En fin de compte, la technologie n'a pas gagné suffisamment d'auditoires, assez rapidement, pour la soutenir et garantir son succès.

Pourquoi les graphiques Télidon se chargent-ils de manière séquentielle?

Le rendu séquentiel lent des graphiques Télidon est entièrement dû aux limites du matériel informatique des années 1980 et de la bande passante du réseau. Les architectes de Télidon s'attendaient pleinement à ce que le rendu s'accélère considérablement à mesure que les technologies évoluent.

Qui a créé le contenu auquel on pouvait accéder à l'aide de Télidon?

Le matériel stocké dans la mémoire de l'ordinateur devait être fourni par des fournisseurs d'information tels que des organismes de collecte de nouvelles, des gouvernements, des institutions financières, des maisons d'édition, des points de vente au détail et des entrepreneurs individuels opérant à partir de leur domicile ou de leur bureau.

Comment les informations de Télidon ont-elles été extraites de ses bases de données?

Pour récupérer de l'information sur un sujet d'intérêt, sous forme de texte ou de graphique, un client allume son téléviseur modifié et passe au service Télidon. Les utilisateurs pourraient consulter un index général à l'écran et sélectionner un sujet en appuyant sur un numéro sur un clavier portatif (ressemblant à une calculatrice) relié au terminal Télidon. L'utilisateur affinerait sa sélection étape par étape en choisissant un numéro de chaque page successive pour obtenir des informations de plus en plus détaillées.

Comment les images Télidon étaient-elles été stockées?

Les images ont été stockées sous forme de pages dans une base de données. Une page à la fois peut être affichée à l'écran. Chaque page avait son propre numéro de référence, ou adresse. Les œuvres présentées dans cette exposition ont été retrouvées stockées sur des disquettes de 5,25 pouces et de 8 pouces.

En quoi Télidon était-il différent de la vidéo?

Le Télidon était surtout conçu comme un format d'image fixe. Cependant, les graphiques Télidon sont rendus lentement et séquentiellement en raison de la vitesse de traitement limitée et de la bande passante du réseau du matériel informatique du début des années 1980. Les artistes ont profité de ces limites pour créer des effets d'animation simples en dessinant et en redessinant les mêmes formes dans différentes positions, de sorte que les formes semblent bouger au fur et à mesure que l'image est rendue.

Comment les pages Télidon étaient-elles été « liées »?

Les « liens » entre les pages étaient stockés sous forme d'entrées dans la même base de données qui stockait les images. Il n'y avait aucun lien dans les pages Télidon elles-mêmes, comme il y en a dans les pages Web. La restauration des œuvres d'art nécessitait de reconstituer leur base de données sous-jacente en plus de récupérer leurs pages.

En quoi Télidon était-il différent d'Internet?

Contrairement à Internet, Télidon a maintenu une distinction claire entre les fournisseurs de contenu et les consommateurs de contenu. On s'attendait à ce que les fournisseurs de contenu soient des organisations publiques et privées bien financées qui pouvaient assumer le coût substantiel des systèmes informatiques nécessaires à la création et à la diffusion de l'information Télidon, tandis que les consommateurs de contenu devaient interagir avec les systèmes de manière limitée et prédéfinie. Toronto Community Videotex a renversé ces attentes en fournissant aux artistes les outils nécessaires pour créer des œuvres qui ne sont pas assujetties à un programme corporatif ou gouvernemental.

Qu'est-ce que le télétexte?

Un précurseur du Vidéotex, appelé génériquement télétexte, a commencé ses activités en Angleterre en 1974. Deux services de télétexte de radiodiffusion (Oracle et Ceefax) ont permis aux téléspectateurs britanniques d'avoir facilement accès aux nouvelles, à la météo, aux guides de divertissement communautaire et à d'autres sujets d'intérêt général. Les téléspectateurs qui possédaient l'équipement spécial de décodage pouvaient choisir parmi plus de 100 pages de documents diffusés en boucle continue sur une partie normalement inutilisée du signal de télévision. Ce document ne contenait que du texte.

Qu'est-ce que vidéotex?

Vidéotex était un système de communication bidirectionnelle qui reliait les téléviseurs aux ordinateurs et aux bases de données d'information. Au fur et à mesure que Télidon était en train de développer, on a imaginé que des adaptateurs Vidéotex seraient attachés ou intégrés aux téléviseurs domestiques, les transformant en terminaux informatiques, qui tireraient une variété de services d'information de la mémoire électronique d'autres ordinateurs. Les utilisateurs seraient en mesure d'obtenir de l'information du système et de renvoyer l'information.

Où a été utilisé Télidon?

Les services Télidon étaient destinés à être utilisés dans les maisons et les bureaux. La technologie n'a jamais connu un succès commercial généralisé, bien que des terminaux Télidon expérimentaux aient été installés partout au Canada et, à plus petite échelle, aux États-Unis au début des années 1980.

À quoi était censé servir Télidon?

Télidon était censé révolutionner la transmission de l'information, en apportant les données directement aux foyers des Canadiens, avant l'Internet. Il a été conçu pour permettre aux utilisateurs de récupérer de l'information à partir d'une banque de renseignements centrale par lignes téléphoniques. L'initiative visait à relier la recherche et le développement du gouvernement à l'industrie privée, en offrant une gamme de services que nous considérons maintenant comme courants pour le World Wide Web, y compris les services bancaires à domicile, les cours universitaires, les bulletins météorologiques et les achats.

Quel a été le rôle du gouvernement canadien dans le développement de Télidon?

La recherche et le développement sur Télidon ont débuté en 1969 par l'entremise du ministère des Communications et du Centre de recherches sur les communications Canada (CRC). En collaboration avec Norpak Ltd., une entreprise ontarienne de transmission de données, on a commencé à mettre au point une technologie d'affichage couleur. Ce système deviendra le matériel Télidon, qui a débuté par un programme de développement de quatre ans en 1978.

À propos de Télidon et des artistes

Quelles formes Télidon pouvait-il produire?

Les images en Télidon étaient composées de formes géométriques comprenant des points, des lignes, des rectangles, des polygones et des arcs.

Quelles couleurs Télidon pouvait-il produire?

Le noir et blanc, six nuances de gris et huit couleurs de base, ou les deux, pouvaient être utilisés pour composer une image en Télidon.

Comment les artistes ont-ils découvert Télidon?

En 1980, l'une des premières œuvres de Télidon, « Variations graphiques sur Télidon », est créée par Pierre Moretti avec le soutien de l'Office national du film du Canada. Un an plus tard, l'accès à la technologie au sein des communautés d'artistes s'est accru avec le lancement de Télidon at Trinity Square Video (TSV), offrant aux artistes l'occasion d'expérimenter un terminal prêté à Bill Perry par Bell Canada. Bill Perry et Ric Amis ont donné des ateliers à TSV. À mesure que les artistes s'intéressent de plus en plus, Nina Beveridge, Paul Petro, Bill Perry et Geoffrey Shea créent Toronto Community Videotex, plus tard InterAccess, qui élargit l'accès des artistes à la technologie.

Comment les artistes ont-ils utilisé la technologie Télidon dans les années 1980?

Télidon est l'un des premiers moyens de création d'art numérique par des artistes canadiens. Les utilisateurs ont expérimenté les possibilités de vidéo animée et de Vidéotex interactif de Télidon, auxquelles ils ont eu accès par le biais d'ateliers. Les artistes plus intéressés par l'art vidéo l'ont utilisé pour générer des graphiques informatiques pour leur travail vidéo, tandis que d'autres ont créé des œuvres interactives à télécharger dans l'une des bases de données expérimentales. Comme la technologie Télidon a perdu le soutien et le financement du gouvernement au cours de sa phase d'expérimentation, la plupart des œuvres d'art de Télidon n'ont jamais été vues, et encore moins exposées.